Prochainement, la cheffe du gouvernement Najla Bouden et sa nouvelle équipe vont prendre les rênes du pays. Il n’y aura cependant pas de round d’observation. Car les urgences et les priorités du pays sont d’ores et déjà connues et identifiées.
Le prochain gouvernement devra porter en bandoulière le pragmatisme et l’efficacité afin de relever les nombreux défis socioéconomiques auxquels la Tunisie est confrontée. Ce qui les attend est loin d’être du velours, compte tenu de tous les retards et erreurs cumulés pendant une dizaine d’années. L’heure est plus que jamais au changement.
L’enthousiasme et l’espoir des Tunisiens sont énormes mais leurs aspirations le sont aussi parce qu’après une dizaine d’années de frustrations et de déceptions, de mise en stand by de chantiers structurants majeurs de notre pays, ils sont avides de changement radical, de renouveau et d’un nouvel air.
Aujourd’hui, nous espérons avoir un gouvernement capable de faire face aux défis internes et externes qui nous guettent. Nous avons besoin, pour l’étape que nous entamons, d’une équipe gouvernementale avertie et aguerrie, une équipe dirigeante à même de s’adapter aux nouvelles réalités socioéconomiques et géopolitiques.
C’est une étape charnière qui exige un exécutif porteur d’une vision prospective, basée sur des objectifs bien définis, inclusifs, un gouvernement qui opère le changement dans un nouvel horizon qui s’ouvre, après dix ans de léthargie et surtout qui tienne ses engagements. Un gouvernement qui puisse esquisser de nouvelles orientations visant le développement économique et social du pays, l’accélération de la concrétisation des réformes structurelles en suspens, avec comme priorité absolue le bouclage de la loi de finances 2021 et le lancement du PLF pour l’exercice 2022.
Certes, il n’y a pas une dynamique de reprise soutenue, mais l’économie nationale doit impérativement retrouver peu à peu des couleurs. Le redressement progressif des principaux indicateurs macroéconomiques serait de bon aloi, dans un contexte marqué toujours par les répercussions néfastes des crises socioéconomiques successives, et la crise sanitaire, qui empêchent encore l’économie nationale de tourner à plein régime.